En cette semaine où nous fêtons le tricentenaire de Jean-Baptiste de La Salle, fondateur des frères des écoles chrétiennes dont dépend le Campus la Salle Saint Christophe, prenons le temps de revisiter sa vie.
Né en 1651 à Reims, Jean-Baptiste est l’ainé d’une famille nombreuse dont les parents décéderont vite. Jean-Baptiste a 18 ans et devient responsable de sa fratrie tout en suivant ses études pour devenir prêtre. Une charge qu’il accomplit avec sérénité et conviction.
Mais un jour, un homme, Adrien NYEL, vient à sa rencontre et le sollicite pour l’aider à fonder des écoles gratuites pour les enfants de la rue, livrés à eux-mêmes. Une RENCONTRE.
Jean-Baptiste accepte sans savoir où cela le mènerait. Il a souvent dit : « si j’avais su, je ne sais pas si j’aurais dit oui », et de pas en pas, de signes en signes, Jean-Baptiste a construit, avec ses frères, un projet unique en son genre pour l’époque et fortement novateur. Un PROJET.
La base de son projet est le regard porté sur chaque enfant, créature de Dieu et aimé de Dieu, il se doit de lui donner les chances de construire sa vie. Apprendre à lire, écrire et compter sont les bases indispensables pour prendre sa place dans la société de l’époque. Un REGARD.
Évidemment, les jalousies montent, les maîtres de l’époque, payés pour enseigner, se voient en danger par la pédagogie naissante et l’accueil de tous établie par Jean-Baptiste. Ce n’est plus un enseignement des riches individualisés, mais un enseignement structuré, pour tous, par classe, avec une progression adaptée à chaque jeune. Un combat, des luttes incessantes, des procès se font jour et Jean-Baptiste entouré de ses frères passe du doute à la hargne, du projet à la démission, de la volonté au découragement, mais le projet ne venant pas de lui, fort de sa confiance en Dieu, il a réussi. Un COMBAT.
Sa communauté de frère l’a entouré, l’a soutenu, l’a aidé à persévérer. Une COMMUNAUTÉ.
Son projet avait une particularité, responsabiliser chaque jeune, autant que possible en adaptant la tâche en fonction du jeune : le sonneur, le visiteur des malades, le bout de banc, etc. Des RESPONSABILISES.
Vers la fin de sa vie, il a vécu une grosse période de doute au point de laisser tomber en partant se réfugier à Parménie dans les Hautes Alpes. Ses frères lui ont ordonné de reprendre la gouvernance de la société. Sœur Louise l’a soutenu. Un DOUTE.
Il a pris les moyens d’éveiller ses élèves à la notion de solidarité, surtout envers les malades ou les plus démunis. Il a distribuer sa part d’héritage au plus pauvres pour lui permettre de vivre comme ses frères. Une SOLIDARITÉ.
Quelques mots pour expliquer cette vie donnée aux plus pauvres, vie découverte par deux ambassadeurs de 6ème qui se sont rendus à Pibrac, école et collège Lasallien, pour découvrir la vie de cet homme grâce à un grand jeu partagé avec les représentants de tous les établissements Lasallien d’Occitanie : deux élèves des classes de CM2 et 6ème venant de Perpignan, Nîmes, Montpellier, Frontignan, Toulouse, Castres, Rodez, Pibrac, Masseube. Une journée forte en découverte, en rencontre et en émotions qu’ils ont à charge de faire vivre à leurs camarades de classe.
Vie découverte par les élèves du Campus lors de la célébration de Noël à travers des mots clés, des valeurs importantes qui nous animent au quotidien. Toute l’année, les rencontres faites aident à avancer, pour chaque jeune un projet de vie à faire éclore, en portant sur chacun d’eux un regard d’espérance. Ce n’est pas tous les jours facile, ils doutent, nous doutons, mais ensemble nous menons le combat de la réussite grâce à une communauté éducative plurielle et convaincue de son action … nous semons et un jour, avec patience, nous voyons les premiers fruits. Les responsabilités confiées aident à cette construction et si le doute arrive, nous reprenons le bâton de l’espérance nourrit grâce aux succès du quotidien qui nous aident à y croire.
Une solidarité nait de tout cela, nous donnons, nous faisons au mieux pour chacun, nous relisons notre quotidien pour avancer malgré les difficultés, les erreurs, car rien n’est plus beau que la réussite de ces jeunes qui construisent dès aujourd’hui la société de demain que nous serons dans l’obligation de leur transmettre.