Ce vendredi 26 janvier, les lycéens ont rencontré un témoin venu partager son vécu et sa conversion à la foi catholique.
Jean-Luc a vécu une enfance très compliquée, confié à sa tante très jeune du fait d’un départ de ses parents à l’étranger pour des questions professionnelles, il a été éduqué à la dure. Une éducation basée sur les coups, l’humiliation, le dénigrement qui l’a marqué à vie. Lorsqu’il a pu rejoindre le domicile de ses parents après trois ans de galère, cela fut pire. Son père était encore plus exigeant et intransigeant. A l’âge de 17 ans et demi, son papa lui offrant la liberté de pouvoir sortir le soir afin de se préparer à son autonomie dû à sa majorité future, l’enfer s’est ouvert à lui. Dès le premier soir de liberté, la drogue a été expérimentée et la dégringolade s’en est suivie. Vol, larcins, consommation de plus en plus fréquente avec des produits de plus en plus forts… Il était devenu un véritable chef de bande.
Jusqu’au jour ou un ami lui recommande de lire la Bible, ce qu’il fit sans conviction. Mais la grâce l’a touché une première fois. Il est parti rejoindre ses parents en Martinique. Séjour d’une semaine qui s’est transformé en une année de sérénité, service, arrêt de sa consommation, rencontres constructives, qui furent à l’origine de sa métamorphose progressive et du retour de cet enfant serviable et gentil comme le lui disait sa maman.
Retour en France, très vite les mauvaises fréquentations se sont à nouveau présentées à lui, mais sa conscience s’était façonnée, et le « non » pour certaines propositions faites était plus facile à dire.
Une deuxième rencontre le chamboule totalement et lui fait rompre avec ses anciennes habitudes, il témoigne alors de sa foi, cherche à rendre service d’une autre manière, et aujourd’hui est marié, père de famille et œuvre au sein de l’église. Son intérêt est de donner et de recevoir, de répandre la bonne nouvelle de la vie, de l’amour.
Un jour, étant chez lui suite à un changement de programme, il entend crier dehors, il ouvre la fenêtre et aperçoit au loin un jeune allongé sur les voies de chemin de fer, désespéré de la vie, voulant se suicider. Criant vers lui, il le supplie de ne pas le faire, que la vie l’attend. Le train arrive, le jeune venait de se mettre à genou à côté des voies, qu’est-il arrivé ? Une fois la vue dégagée, le jeune en question était là et lui criait merci de l’avoir aidé. Oui, le Seigneur sait mettre sur le chemin de tout un chacun les bonnes personnes au bon moment, si toutefois nous savons nous laisser interpeller par telle ou telle situation et donner du temps à l’essentiel, essence ciel, c’est-à-dire à la construction des personnes qui ont toutes des qualités à développer en confiance.
Bernard VANDEN BERGHE, adjoint de direction en charge de la pastorale
